Sergio STOREL
Oeuvres disponibles :
« Petit Totem », 1962
« Athlète », 1965
« Silhouette’, 1967
« Torse en deux volumes », 1969
« Il Portiere », 1971
« Torse surface », 1971
« Totem », 1971
« Athlète », 1971
« Femme et Homme », 1977
« Dos d’Homme », 1978
» Torse d’Homme 1″ – « Torse d’Homme 2 », 1981
« Petit dos de femme », 1984
« Torse d’Homme », 1986
« La Vague », 1997
« Stèle »
« Masque d’enfant »
« Petit dos de femme »
« Masque d’homme »
« Le quotidien »
Sergio Pravato (dit Sergio Storel) est né le 14 juin 1926 dans le village italien Domegge di Cadore au pied des Dolomites où ses parents vivant alors à Trévise étaient venus en villégiature. C’est ainsi que Storel aime dire en parlant de sa naissance : “J’ai été parachuté à Domegge et comme Titien, né à Pieve di Cadore, j’ai ouvert les yeux sur la magnifique chaîne des Dolomites”.
Son père, Giuseppe, technicien spécialisé en mécanique d’avion de chasse, a eu l’honneur de faire partie de l’équipe de Francesco Baracca, pilote et héros de la Première Guerre (le célèbre cheval cabré, emblème de Ferrari, est inspiré du motif peint sur le fuselage de l’avion de Baracca). Sa mère Ginevra, était une Benetton, famille connue dans le domaine de l’art. Elle lui communiquera sa sensibilité à la musique et à la nature. Mais ce sont ses grands-parents maternels qui encouragèrent sa vocation artistique, Giovanni Benetton et surtout sa grand-mère Virginia Schiavon.
Il passe les cinq premières années de sa vie à Zurich, où naît sa sœur Anna en 1930, puis la famille revient en Italie pour s’installer successivement à Trévise, Mestre, et Villorba. En 1935 naît sa seconde sœur Raffaella puis son frère Alessio en 1940. Le jeune Sergio souffrira d’être un “Ballila”. Dès la maternelle, les Ballila défilent en uniforme, saluent à la romaine, assistent aux manifestations du régime, s’entraînent avec des fusils de bois. La force, la violence sont exaltées.
Supportant mal l’autorité, il sera souvent suspendu des cours pour indiscipline dans différents établissements scolaires. Pourtant, le jeune Sergio montre déjà des dons précoces pour le dessin et l’art en général. Plusieurs fois, il sera choisi pour représenter son école dans des concours de dessin, de chant et de sport. Dans la campagne de Villorba, il observe la nature et s’en imprègne. Comme il le dit dans son journal : “A Villorba, réfugié avec les miens, j’ai traversé les dernières années de guerre. Dans cette belle campagne ignorante de la rancœur humaine, les saisons se suivaient lentement. Là, à l’écart, à l’ombre des mûriers, j’avais tout le loisir d’observer les variations de la lumière dans cette ondulation vive et tranquille des verts de l’été. Ce site me devint familier et je reconnaissais les voix de mes amis les arbres, quand le vent soulevait leurs feuilles. C’est là qu’apparurent mes premiers dessins et pastels dans lesquels je cherchais à saisir le langage et la présence de la nature.”
De cette enfance mouvementée, deux idées s’imposeront à Sergio et sous-tendront son oeuvre: le drame humain et la force de vie.
Storel, peintre, poète, sculpteur
Autodidacte, il ressent la nécessité d’une formation artistique plus complète et spécialisée après avoir concédé à son père d’obtenir un diplôme en comptabilité. Il ne travaillera qu’un mois dans ce domaine. De cette période, il reste marqué par ses rencontres avec Carlo Conté, célèbre sculpteur et dessinateur de Trévise : “Il m’a beaucoup encouragé en venant me voir dans mon refuge à San Artemio pour me parler d’art. Il voulait voir l’évolution de mon travail en peinture. Un jour, après un long silence, il m’a dit que j’avais deux tendances générales, l’une m’amenant vers la clarté, et l’autre vers une palette sombre…”
De retour à Zurich en 1946 – 1947, il y fréquente une académie privée de dessin. Il vendra ses premiers dessins, aquarelles et gouaches à la Galerie Hilt de Bâle.
C’est à cette période que s’est imposé son nom d’artiste : “ Me voyant peindre en pleine nature par tous les temps, avec une chaise en guise de chevalet, les gens de San Artemio et mes proches me donnèrent des surnoms “Stornello”, “Storello” pour rappeler un oiseau un peu étrange décrivant des arabesques dans le ciel, un “stornel” en dialecte vénitien. Spontanément, j’ai signé “STOREL” par défi à leur moquerie”.
Dès lors, il sera reconnu sous ce nom, y compris en poésie où il sera sélectionné et publié en 1952 et 1953 au Concours National de Poésie “Cittadella”. Il est ensuite resté ami avec l’éditeur Rebellato de Padoue qui, lors de la remise des prix, a été surpris par la jeunesse du poète dont les écrits laissaient attendre quelqu’un empreint d’une longue expérience de la vie.
Toujours épris de poésie, il gagnera à Milan un prix pour ses dessins illustrant l’oeuvre de Garcia Lorca. De retour à Trévise depuis 1948, il travaille chez son oncle maternel, Toni Benetton. Sculpteur renommé, celui-ci lui apprend le métier au sens artisanal. Il lui transmet les techniques du martelage, la sensibilité au fer et la passion de la forge. Mais cela demandera beaucoup d’efforts physiques et psychologiques à Storel, sa prédilection allant toujours vers le dessin, l’aquarelle et la peinture qu’il continue à pratiquer à l’abri des regards. A Venise, le jeune Storel rencontre les peintres Virgilio Guidi, Armando Pizzinato, Zoran Music, Saetti, l’expressionniste Longhi, mais surtout le sculpteur Alberto Viani dans son atelier de l’académie des beaux- arts où il sera élève libre. Ses deux premières expositions personnelles sont consacrées à la peinture, à la Libreria Canova à Trévise en 1954 et à la galerie Santo Stefano à Venise en 1957. De 1954 à 1959, il participe à des expositions de peinture dans différentes villes Vénètes, Trévise, Francavilla al Mare, Vicenza, Verone, Venise et Milan. A la Biennale de Padoue de 1954, il expose ses premières sculptures en ciment armé, révolutionnaires pour l’époque. Puis, il les présente au Jury de la Biennale de Venise où il essuie un refus pour “ matériau inesthétique”. De rage, Storel précipite ses pièces dans la lagune, elles y sont encore… Seule l’une d’elles, donnée comme cadeau de mariage à son ami peintre Bruno Darzino, a été sauvée du désastre. Elle représente un petit cheval d’environ 30 cm de hauteur. Deux ans plus tard, ce même jury lui procurera une amère revanche morale en décernant au sculpteur anglais Chadwick le grand Prix international de sculpture pour ses oeuvres en ciment et fer.
Paris et l’essor du sculpteur
André Matossian et Storel en 1987
Le désir de découvrir d’autres univers le conduit à Paris en 1958, ville qu’il considère alors comme “un phare dans l’océan de l’Art”. Les premiers temps sont rudes malgré son enthousiasme à fréquenter musées, théâtre, littérature. Grâce au peintre et célèbre céramiste florentin Gio Colucci, il rencontre le peintre futuriste Gino Severini et Tramontini, un ancien charpentier forgeron des arsenaux de Trieste, installé rue d’Avron dans le XXème arrondissement – “Le trou du diable”- comme il l’appelle. Storel peut ainsi travailler la forge. Il trouve facilement ses matériaux sur les quais de la Seine ou chez les ferrailleurs et c’est alors qu’il crée ses premiers grands Torses et Masques.
C’est aussi chez Gio Colucci qu’il rencontre André et Jeanne Matossian, fervents collectionneurs d’art contemporain. Ils sont les premiers à acquérir, dès 1958, des sculptures de Storel : le “Petit Christ” en fer forgé, puis des oeuvres importantes comme le “Grand Guerrier” exposé au Musée Rodin, “La Pieta” au Salon d’Art sacré au Musée d’Art moderne, etc..
Son envie et son désir de peindre sont toujours aussi présents et même ravivés devant les maîtres de l’Impressionnisme, période qu’il considère encore aujourd’hui comme celle du “bonheur de la peinture”. Habitant alors à St Chéron près de Paris, où grâce à son amie, Gillette Rouyer, il a un espace pour peindre, il fera encore quelques tableaux, dont certains comme “Cosmos I, II et III, portent manifestement la marque de futures sculptures. Ils seront acquis par les Matossian.
Ensuite, sur une recommandation d’Alberto Viani et de Claude Rivière, critique d’art à la revue “Combat”, il obtient une bourse d’études et un studio à la “Maison d’Italie” de la Cité Universitaire . Pendant trois ans, de 1961 à 1963, Storel est étudiant à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier du sculpteur Henri-Georges Adam.
Toujours sans atelier personnel, on lui permet d’ entreposer provisoirement ses sculptures dans un hall à la “Maison d’Italie”. Fin 1961, il expose l’ “Athlète”, une sculpture en fer de un mètre environ, à la Biennale de Paris qui se tient au Musée d’art moderne. Le moment de reprendre son oeuvre étant proche, il se met à la recherche d’une galerie qui pourrait héberger celle-ci. C’est alors que rue du faubourg St-Honoré, il passe devant la toute nouvelle Galerie Knoedler où des peintres terminent les derniers travaux avant l’ouverture imminente. Il y rentre, tombe en l’ignorant sur le directeur, Lionel Preger, auquel il demande asile pour sa pièce. Ce dernier, sensible au fait qu’il s’agit d’une sculpture en fer, accepte le dépôt. Trois jours après, la sculpture est vendue à Joseph Hirshhorn. Ainsi débuta toute une aventure.
Pendant dix ans, la prestigieuse galerie, accrochant dans ses cimaises de grands noms – Braque, Chagall, Dali, Olivier Debré, De Kooning, Gorky, Hajdu, Lanskoy, Lardera, Miro, Henry Moore, Barnett Newman, Nolde, Pereire, Picasso , Poliakoff, Rosenthal, Soulages, Bram Van Velde, Vieira da Silva – prendra en charge son œuvre et lui assurera une diffusion internationale, notamment aux Etats-Unis.
En 1963, la Collection Hirshhorn est exposée au Guggenheim Museum de New- York et il a l’honneur d’y être représenté notamment avec l’“Athlète”. A la fermeture de la Galerie en 1972, de grands collectionneurs américains qui la fréquentaient se noueront d’amitié avec Storel et lui rendront régulièrement visite à Paris. C’est ainsi qu’une centaine de ses sculptures sont présentes dans de grandes collections, dont une vingtaine au Hirshhorn Museum de Washington.
Storel fera plus tard en 1981 un voyage aux Etats-Unis pour revoir ses oeuvres et ses amis collectionneurs à Dallas, Houston, New-York, Washington. C’est en 1964 que Storel s’est installé rue d’Alésia, dans son premier atelier où il trouvera le moyen de loger une forge dans vingt mètres carrés. Il ne quittera plus ce quartier de Montparnasse où il fait la connaissance d’Alberto Giacometti, Zadkine, des critiques d’art Michel Seuphor et Waldemar Georges, et de Denys Chevalier, créateur du salon de « La Jeune Sculpture ».
Dans cette petite impasse du 14è arrondissement, située au 199 rue d’Alésia, il occupera un atelier mitoyen de celui de Diego Giacometti . En 1969, il y fera la rencontre d’une jeune étudiante en psychologie, Hélène Bugel, venue l’interviewer sur “la place de l’artiste dans la société”. Elle deviendra sa compagne puis sa femme en 2003.
Peu à peu, il délaisse la peinture. “La palette de gris qui imprègne une grande partie de l’année la lumière de Paris” ne parle pas au jeune artiste habitué à la douceur lumineuse de la Vénétie. Il reprendra cependant assez vite le crayon et la couleur lors de ses voyages où il découvre d’autres formes et atmosphères. Un catalogue de son oeuvre graphique et picturale est aujourd’hui en projet car Storel a laissé méconnaître son talent de dessinateur et de peintre. De même qu’il a continuellement écrit ses pensées, il a exprimé avec profusion sur papier ou sur toile tous ses projets de sculptures, sa vision du monde, la poésie de la nature, l’humour ou les drames de la vie auxquels seuls quelques intimes ont eu accès. Parmi ces derniers, deux fidèles collectionneurs ont pu voir et apprécier au fil des années l’ensemble formé par les sculptures et l’œuvre picturale de Storel. C’est ainsi que les collections Vendramel à Trévise et Matossian à Paris sont exemplaires pour comprendre l’évolution de l’artiste.
Sculpteur reconnu, il participe tout au long des années 60 à 80 au courant artistique de « l’École de Paris ». Il expose chaque année aux principaux salons sur la sculpture qui se tiennent dans les hauts lieux culturels de la capitale : Musée Rodin, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Grand Palais, Musée du Luxembourg, Parc Floral de Vincennes, Espace Cardin aux Champs-Élysées…
Durant ces mêmes années, son œuvre est présente dans les nombreuses expositions consacrées à la sculpture par les galeries d’art et musées à Paris et autres villes de France , de même qu’ à l’étranger. De cette période effervescente où les artistes se rencontraient à Montparnasse, étaient conviés à des réceptions dans le Paris mondain, Storel est prolixe en anecdotes. Sa rencontre avec Alberto Giacometti mérite d’être racontée.
“ Par un après-midi pluvieux, je me suis réfugié au café de Flore à St Germain-des-Prés, un bloc à dessins à la main. Je remarque une très belle tête d’homme dont je fais l’esquisse. Je décide de la lui montrer. Surpris, il me regarde et me dit alors : tu m’as rendu plus malheureux que je croyais être. Puis feuilletant mon bloc : toi, tu dois travailler le métal, tu connais le fer. Sur ce, je lui propose de lui donner mon dessin et lui demande son nom pour le dédicacer. Ca ne fait rien me répond-il, on aura l’occasion de se revoir. C’est le garçon de café qui m’a appris qui était mon interlocuteur.”
“C’est à l’occasion du Prix de Saint-Gobain que je l’ai revu. Avec le critique d’art Michel Seuphor, le peintre Singer…, il faisait parti du jury présidé par Zadkine. Comme les dix autres artistes sélectionnés, je devais expliquer mon projet de sculpture, un arbre en fer forgé. Je dis alors avoir choisi cette image de la nature pour encourager les ouvriers entrant à l’usine. Zadkine me demande alors : si c’est un arbre, où sont les fleurs? Comprenant qu’il m’excluait ainsi de la probabilité de gagner, je lui réponds par une autre boutade qui fit beaucoup rire Giacometti : Maître, venez près de la fenêtre, regardez la neige… Attendez-donc le printemps et vous verrez pousser les fleurs!”
Ce n’est pas pour autant qu’il délaisse l’Italie. Il reste très proche de ses parents et de ses amis, et c’est à Trévise qu’il trouvera un atelier suffisamment grand pour réaliser en 1967 une commande d’un torse en cuivre de 3,5 m de hauteur pour Epinay-sous-Sénart. Ensuite, il louera jusqu’en 1990 un espace important dans une vieille ferme près de Trévise. C’est là que beaucoup de sculptures verront le jour même si c’est à Paris qu’elles seront exposées et achetées.
Le “Nucléisme”, un tournant important
Entre 1972 et 1978, il recherche “un alphabet sculptural” en s’inspirant “des leçons de la nature”. Il peint et dessine de nombreuses études : l’éclosion, la floraison des plantes, la dynamique du noyau articulé par les pleins et les vides. Ainsi crée-t-il “Le Nucléisme”. Plusieurs commandes et expositions personnelles témoigneront du succès des “Nucléus”, à Paris – galerie Paris-Sculpt et galerie D’amécourt – à la Foire d’Art Internationale de Bologne, à Bapaume, aux musées de Dunkerque, Ostende, Washington…
En 1976 il obtient le « Prix Adam de La Jeune Sculpture » pour “Nucléus N.3”. Même si les thèmes récurrents de son oeuvre restent présents, comme la Tête, le Torse, le monde animal ou le monde végétal, sa vision des formes évolue. Le volume et le modelage laissent peu à peu place à une composition plus structurée par plaques de métal, à des projets plus abstraits et monumentaux pour le conduire peu à peu vers “le dessin dans l’espace” dans les années 2000. En 1977, appelé par son ami peintre et graveur Eric Kraemer, fondateur de l’Académie Européenne d’été des Beaux Arts de Trèves en Allemagne, il prend en charge la création de l’atelier de sculpture en métal. Il en gardera la Direction chaque été jusqu’en 1987. Depuis 1983, Storel s’est fixé enfin dans un grand atelier-maison de la Ville de Paris, rue du Moulin de La Vierge dans le 14è, où furent plusieurs fois organisées des expositions.
Un hommage à l’humanisme
Storel, pour lequel le Torse est un sujet central et un lien avec le classicisme, a pris conscience un jour que toutes ses grandes pièces étaient parties. Il décide alors en 1982 de sculpter, pour lui, un grand torse en cuivre de 1,60 m appelé “Farinata” en hommage à Dante. Deux bronzes se trouvent au musée de Trévise et dans une collection privée.
1989, avec une jeune peintre Dominique Martinet, Storel se voit confié par J.L. Ferdun, directeur de la galerie d’art de l’aéroport d’Orly de Paris, la réalisation d’un espace sculptural pour la commémoration du Bicentenaire de la Révolution Française à l’aéroport. Il exécute un ensemble scénique de 13 personnages en fer qu’il complètera au fil des ans.
1991 marque son retour vers l’Italie avec une exposition personnelle de peintures et sculptures à la Galerie d’Art de Bergame. Les années 91 à 93 sont difficiles pour l’artiste qui prend en charge sa mère, veuve depuis 1989. Il quitte Paris pour Trévise et reste à ses côtés jusqu’à son décès en août 1993. Sans atelier, il dessine et peint beaucoup, en particulier des portraits de sa mère qu’il prend comme modèle, ainsi que des personnages de télévision. Pour sculpter, il utilise la cire et crée une série de personnages qui témoignent des vicissitudes de la vie.
Invité d’honneur au “Salon International de la Sculpture Contemporaine” de 1994, il exposera l’ensemble théâtral conçu en 1989 et alors composé de 25 sculptures dans les différents espaces dédiés à ce Salon : la chapelle de Port-Royal , le Forum des Halles et l’hippodrome de Longchamp à Paris, la Maison des Arts et
de la Culture de Noisy-le-Grand, et l’hippodrome de Deauville. Le principe de ce salon itinérant était d’amener l’art vers le public. Cette même année, Storel est choisi avec une dizaine d’autres sculpteurs internationaux dans le cadre d’un évènement très particulier à Hambourg (Allemagne). Le toit de la cathédrale St Michaelis nécessite en effet des travaux de réfection. Les autorités de la ville ont alors l’idée de créer un “Symposium de sculpture internationale” et proposent à des artistes de sculpter le cuivre du toit et de partager le bénéfice de la vente des oeuvres. Sur le parvis de l’église, dans un des ateliers parfaitement équipés par les responsables de l’évènement, Storel créera pendant une quinzaine de jours. La majorité de ses sculptures sont vendues sur place et certaines sont acquises par le “ Mönchehaus Muséum für Moderne Kunst” de Goslar (Allemagne), ce qui lui vaudra une exposition personnelle de sculptures et dessins en 1997 dans ce musée.
C’est en 1999, que Storel rencontre Willy Van den Bussche conservateur en chef du PMMK à Ostende en Belgique et que naîtra une grande amitié entre les deux hommes. Le conservateur y organise alors une exposition “L’art est mon oxygène”, en hommage à Jeanne Matossian. Il présente une grande partie de sa collection, mettant en particulier à l’honneur les oeuvres d’Andolfato, Frédéric Bleuet, Coutelas, Olivier Debré, Roger Lambert-Loubère, Dominique Martinet et Storel.
André Matossian lèguera, en 2002, un ensemble de près de 500 oeuvres, gravures, dessins, gouaches, aquarelles, toiles et sculptures à la fondation Jeanne Matossian, réalisant ainsi le souhait de feue son épouse. La fondation est dès lors hébergée et exposée, dans un espace dédié, au musée P.M.M.K. d’Ostende. Ainsi, environ 80 sculptures et peintures de Storel sont accessibles au public.
Storel continue à être mis à l’honneur en Belgique par des expositions personnelles et deux manifestations importantes sous l’égide de Willy Van den Bussche. En 2005, il expose 8 sculptures dans l’ l’espace du Grand séminaire épiscopal de Bruges à l’occasion d’ expositions internationales organisées sur le thème de l’âme.
Et en 2006, Storel est “Invité chez Permeke” à Jabbeke. C’est la première fois que Storel a véritablement une consécration par une exposition personnelle dans un musée. Le parti pris étant une confrontation entre les oeuvres des deux grands artistes, le choix du conservateur s’est recentré sur une soixantaine de sculptures plutôt figuratives. Il resterait encore à organiser une véritable rétrospective.
Domegge di Cadore, sa ville natale, lui rend un premier hommage en 2004 par une exposition personnelle. Puis en 2006, elle inaugure l’installation permanente du groupe de 25 sculptures en fer à thème commémoratif : « Histoire et Mémoire ».
Décès le 1er janvier 2017.
EXPOSITION SERGIO STOREL du 3 au 28 MARS 2015
71, boulevard Raspail 75006