GRANET Roseline
Roseline GRANET (Née en 1936 à Paris)
Roseline Granet est élève à l’Art Students’ League, à New York, en 1954. Elle fréquente l’atelier Zadkine, La Grande Chaumière, à Paris, entre 1956 et 1959. C’est là qu’elle fait la rencontre de Sam Szafran- futur peintre et pastelliste, puis de Jacques Delahaye, sculpteur qui l’encouragera à mettre sur pied la Fonderie Clementi, à Meudon, en 1960. Depuis cette date, elle travaille la sculpture dans ce lieu, situé à quelques pas de l’atelier d’ Auguste Rodin.
Toute la passion, le désir de faire. Sa sculpture commencée à l’aube de sa vie et continuée à l’aube de tous les jours. Roseline entre dans son atelier parmi ses personnages en plâtre, reprend contact avec sa foule de gens, groupés dans des caisses pleines de feuilles, assis ou descendant des marches, par cinq ou plus. Des profils partout, des masques, des tamis, des disques. Ce ne sont pas précisément des êtres-plantes, ils se sont plutôt approprié le feuillage de la forêt et sont revenus en ville, en représentation.» Isabelle Waldberg Catalogue de l’exposition à la Galerie Darthea Speyer, Paris, 1980 «Quand j’ai commencé à peindre, c’était l’abstraction à tous crins. Surtout, ne pas représenter ce que l’on voyait! La seule règle, alors: faire chanter la couleur!» Elle se revendique autodidacte par choix: «Je n’ai pas voulu étudier aux Beaux-Arts, qui me paraissaient d’un autre temps.» C’est aux Etats-Unis, en 1954, qu’elle découvre Pollock et Mondrian, alors à peu près inconnus en France, suit les cours de dessin et de peinture à Art Student League. A son retour à Paris, sur les conseils de Viera da Silva, elle travaille deux ans chez Zadkine, à la Grande Chaumière. Elle rit de bon coeur: «il y avait bien un modèle, mais il ne fallait surtout pas le regarder. Si par malheur on sculptait une fesse, Zadkine fonçait sur vous, et… En somme, j’ai eu une éducation à l’envers!» N’empêche: Zadkine, reconnaît-elle, lui a au moins appris une chose: à aimer la sculpture: «Il communiquait à ses élèves une ardeur, une foi, un respect de l’art: quand on sculpte, on ne fait rien d’autre, on s’y consacre.» Le reste, c’est la rencontre, à la Grande Chaumière, de Sam Szafran puis de Jacques Delahaye. «C’est eux qui m’ont ouvert les yeux» dit-elle avec beaucoup de simplicité. Ils se posaient les mêmes questions qu’elle, dans le droit fil de la phrase, fameuse, de Giacometti. «Sous leur influence, j’ai fait certains choix, dont le refus de l’abstraction pure. Pas pour m’imposer à qui que ce soit: simplement, j’avais l’impression qu’on allait s’ennuyer très vite, dans cette voie-là». Cette rencontre, elle y revient sans cesse : années de fièvre, d’amitiés, de découvertes – de créations, aussi, en 1960, de la fonderie Clémenti. Elle avait vingt-cinq ans , à sa création, ce qui fait que tout son travail s’est développé à côté de la fonderie, et en étroite relation avec elle.
Elle évoque la poésie, spontanément, pour se faire bien comprendre – «ce mystère d’un sens qui naît de mots qui pourtant…». Mais enfin, ces femmes-fleurs, ces apparitions derrière une fenêtre, comme saisies dans un songe, figures d’un «autre monde» qui affleuraient derrière celui-ci, à peine séparé par l’épaisseur d’une vitre, ces visages coupés, ces décors d’un théâtre fantasque et incertain : comment ne pas penser à l’imaginaire symboliste , à Odilon Redon, à Bachelard, à Breton ?
Michel Le Bris
Catalogue de l’exposition au Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon, 1998
EXPOSITIONS PERSONNELLES
1974 – 2006 Paris – Galerie Darthea Speyer
1979 Suède – Paris Lund
1984 – 1994 FIAC – Galerie Darthea Speyer
1985 Rouen – Centre d’Art contemporain
1987 Douai – Centre d’action culturelle
1993 Saint Nazaire – Centre culturel
1998 Meudon – Musée d’Art et d’Histoire
1998 Meudon – Orangerie
2001 Montceau-les-Mines – C.A.R.
2002 Venray Hollande – Oda Park
2003 Montréal – Galerie Simon Blais
PRINCIPALES COLLECTIONS & COMMANDES
Courchevel Hôtel Le Mélézin «Oiseaux»
Berlin Musée Haus an Checkpoint Charlie Rostropovitch
Bryn Mawr USA The William & Uytendale Scott Memorial Study collection
Douai Commande de la ville «Le grand couple heureux»
Meudon Monument aux Droits de l’Homme, commande de la ville «Luminaires»
Montréal Fondation Nelligan, achat de la ville «Le grand Jean Paul» (portrait de Riopelle)
Paris Fonds national d’Art contemporain, Arts Décoratifs, commande publique «Hommage à Jean-Paul Sartre»,
Fontaine 13ème arrondissement, Le Bon Marché «Le grand couple lyrique», Chantiers du Cardinal , Place Chalon,
Park Hyatt Paris Vendôme
Pau Musée des Beaux-Arts
Rennes Musée des Beaux-Arts
Saint-Nazaire Commande de la ville «Rostropovitch»
Sèvres La Manufacture
«Roseline Granet, un sculpteur.
Oeuvres disponibles :