Léon Zack
Oeuvres disponibles :
« Portrait de jeune garçon » – 1929
« La Rencontre » – 1934
Huile sur toile – 1940
Huile sur toile – 1959
Huile sur toile – 1959
Huile sur toile – 1960
Huile sur toile – 1968
Huile sur toile – 1970
Huile sur toile – 1975
Lev Vassilievitch Zack, dit « Léon Zack », est un peintre russe, naturalisé français en 1938, né le 12 juillet 1892 à Nijni Novgorod et mort à Vanves (Hauts-de-Seine) le 30 mars 1980.
Né dans une famille juive non pratiquante, son père ayant été déporté en Sibérie, Léon Zack est élevé par sa mère. Il commence à peindre à l’âge de treize ans et effectue à partir de 1910 des études de lettres à la faculté des lettres de l’université de Moscou où il rencontre Roman Jakobson, étudiant le dessin et la peinture dans des académies privées, suivant de 1905 à 1907 les cours de Jakimchenko. Son dernier professeur, Machkoff, appartient au groupe d’avant-gardeValet de Carreau qui organise des salons où sont présentés les peintres français, notamment Cézanne et Derain. Zack visite également l’hôtel du collectionneur Chtchoukine où il admire des toiles des impressionnistes et de Cézanne, Matisse, Picasso. Il rencontre aussi Marinetti, Malevitch,Maïakovski et participe au mouvement du futurisme russe. Avec le poète Cherchnevitch, il édite une petite revue, la Mezzanine de la poésie, dans laquelle il publie notamment, sous des pseudonymes, ses vers et ses proses. Zack expose pour la première fois en 1907 au Salon de la Fédération des peintres moscovites.
Après s’être marié en 1917 à Petrograd avec Nadia Braudo, Léon Zack vit de 1918 à 1920 en Crimée qui n’est pas encore sous la domination des bolchéviques. Plusieurs fois à Nicolaïev, près d’Odessa, Zack et sa femme sont près d’être tués par les bandes « vertes » de Makhno qui sous prétexte de combattre des communistes tuent bourgeois et juifs. En avril 1920 il quitte l’Ukraine devant l’avancée des troupes bolchéviques pour se rendre à Paris, s’embarque à Yalta sur un bateau anglais pour Constantinople. Il attend durant trois mois un visa français qui lui est refusé mais obtient un visa italien. Il vit alors pendant deux ans à Florence, exposant à Florence et à Rome. Au cours d’un voyage à Paris en 1921, il expose des lithographies au Salon des indépendants et au Salon d’hiver, rencontrant Picasso et Larionov.
En 1922, Zack quitte Florence pour Berlin. Il y crée les décors et costumes des Ballets romantiques russes de Boris Romanoff, présentés à Paris au Théâtre des Champs-Élysées en 1923, et illustre de lithographies un livre de Pouchkine édité en russe. À la fin de la même année Zack s’installe avec sa femme à Paris, exposant au Salon d’automne, au Salon des indépendants et au Salon des surindépendants dont il est en 1929 l’un des fondateurs. Vers 1930, il appartient au groupe des néo-humanistes auquel s’intéresse Waldemar George, aux côtés de Christian Bérard, Tchelitchev, Eugène Bermann. Il est naturalisé français en 1936.
Contraint en 1940 de quitter Paris, il se réfugie dans le Midi puis se cache pendant un an sous un faux nom dans un village de l’Isère, et se convertit au catholicisme en 1941. De retour à Paris en 1945, il participe de nouveau à de nombreux salons et illustre plusieurs livres. En 1947, il réalise les décors et costumes du ballet Concerto, sur la musique de Prokofiev, présenté par Janine Charrat à l’Opéra comique et expose en 1950 à la galerie Billiet-Caputo.
Léon Zack transforme en 1951 les intérieurs de plusieurs églises d’Alsace. Les verrières qu’il crée pour l’église Notre-Dame-des-Pauvres d’Issy-les-Moulineaux (1954-1955), composées de 60 panneaux, font, à l’exception du mur du chevet, le tour de l’ensemble de l’édifice sur une longueur de soixante mètres. Elles apparaissent comme la première réalisation d’une telle importance dans la région parisienne dans le domaine du vitrail non figuratif. Dans les décennies suivantes, Zack crée des vitraux pour une trentaine d’édifices, notamment pour la salle du conseil général de l’Yonne (1957), le séminaire de Kéraudren (1964), l’église Sainte-Jeanne-d’Arc à Paris, dans le XVIII arrondissement (1965), et l’église Saint-Louis de Brest (1967), ainsi que des tapisseries réalisées par l’atelier Plasse Le Caisne.
Léon Zack est un artiste figuratif jusqu’en 1946, peignant surtout des portraits dans la veine de la période rose de Picasso (Double portrait d’hommes, 1931, huile sur toile, Colmar, musée Unterlinden).
Peu à peu, son pinceau se fait expressionniste. Les visages sont soulignés par des traits noirs torturant les contours. Il se tourne ensuite vers l’abstraction, d’abord au couteau, puis par de grands lavis où ne subsistent que des nodosités.
- « Je suis venu au non-figuratif par une évolution lente mais logique. Si d’autres peintres ont pris le chemin du non-figuratif en désirant libérer la peinture de toutes les entraves, j’ai été guidé plutôt par le souci de son approfondissement », confie Léon Zack. « J’ai pu comprendre que l’élément figuratif n’était nullement indispensable pour m’exprimer, qu’au contraire il me gênait. »