Eugène Dodeigne
Eugène Dodeigne, né à Rouvreux (Sprimont, province de Liège) le 27 juillet 1923.
Dès l’âge de treize ans, Eugène Dodeigne apprend son métier avec son père, tailleur de pierre qui l’engage à prendre des cours de dessin et de modelage à Tourcoing puis à Paris à l’Ecole des Beaux- Arts, où il connaît une véritable révélation dans l’atelier de Marcel Gimond.
C’est sous l’influence des formes abstraites, lisses et denses de Constantin Brancusi qu’il comprend qu’une pierre, ne serait-ce qu’un simple galet, peut receler une énergie et une tension insoupçonnées selon le rapport que sa surface entretient avec son volume. Il emprunte alors, en 1960, la voie de la pierre éclatée qui le mène à une figuration abrupte, fortement expressive, persistante jusqu’à ses sculptures les plus récentes. Il s’imprègne aussi du dépouillement de Giacometti et de Germaine Richier. Lorsqu’on lui demande d’évoquer ses œuvres anciennes et ses influences, il reste évasif : Aux yeux de Dodeigne, rien ne compte davantage que la motivation toujours fraîche et l’expression toujours renouvelée de ses sculptures et de ses dessins les plus récents.
Des expositions à la Galerie Claude Bernard, à la Galerie Pierre Loeb, à la Galerie Jeanne Bucher, puis à Berlin, Hanovre, Rotterdam, Bruxelles et Pittsburgh lui assurent dans les années soixante une reconnaissance internationale qui ne perturbe jamais son exploration de la pierre taillée : en 1968, il se consacre à une série de sculptures alliant de façon inédite les surfaces lisses et les volumes irréguliers de la pierre éclatée. Dans les années soixante-dix, le groupe des Dix (Fondation Prouvost, Marcq en Baroeul) consacre son évolution vers la monumentalisation qui coïncide avec le développement simultané de la sculpture en plein air dans les villes et dans les parcs. Des pierres de Dodeigne peuplent dès lors beaucoup de villes et de musées du Nord : Lille, Dunkerque, Villeneuve-d’Ascq, Anvers, Liège, Hanovre, Utrecht, puis Bobigny, Argentan et Paris, jusqu’à Grenoble en 1998 et Créteil, plus récemment.
Une exposition au Musée Rodin en 1988, sa participation aux Champs de la Sculpture en 1995, à Made in France au Musée National d’Art Moderne en 1996, puis sa présence dans le tout nouveau Parc de Sculpture du Jardin des Tuileries en 1999, confirment l’importance grandissante qu’occupe Dodeigne dans l’histoire de la sculpture de la seconde partie du XXe siècle. Il a aussi exposé un peu partout dans le monde et son œuvre figure dans de nombreuses collections publiques notamment en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Belgique, Norvège, Pays-Bas), en France, aux Etats-Unis et en Suisse.
OEUVRES DANS LES COLLECTIONS PUBLIQUES:
– Algérie : Musée d’Alger – Allemagne : Musée Lehmbruck, Duisburg ; Musée des Beaux-Arts, Hanovre ; Ville de Mönchengladbach. – Autriche : Musée du XXe Siècle, Vienne. – Belgique : Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles ; Fondation Veranneman, Kruishoutem ; Casino, Knokke-le-Zoute ; Université de Louvain ; Université de Liège ; Musée d’Ixelles. – Etats-Unis : Smithsonian Institute, Washington. – France : Faculté des Sciences, Annapes ; I.U.T., Béthune ; Palais de Justice, Bobigny ; Fondation Prouvost, Bondues ; Ecole Publique, Bondues ; Ville de Croix ; Ville de Dunkerque ; Lycée de Gondecourt ; Chapelle Ste- Thérèse, Hem ; Groupe Scolaire Longchamps et Marie Curie, Hem ; Lycée de Landrecies ; C.E.S. « Croisette », Lille ; Musée des Beaux-Arts, Lille ; Ville de Lille ; Musée National d’Art Moderne, Paris ; Ville de St-Malo ; Fondation Maeght, St-Paul de Vence ; C.E.S. Wallers ; C.E.T. Waziers. – Norvège : Fondation Niels Onstad, Hovikodden. – Pays-Bas : Ville d’Helmond ; Ville de Kerkrade ; Rijksmuseum Kröller-Müller, Otterlo ; Ville de Rosmalen ; Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam ; Ville d’Utrecht ; Ville de Zwolle. – Suisse : Ville de Olten.