Umberto Mastroianni
Umberto Mastroianni (Fontana Liri, 21 septembre 1910 – Marino, 25 février 1998). Il fit ses premières expériences artistiques à Rome, y demeurant jusqu’en 1926, avant de se fixer à Turin. Mastroianni se fit remarquer à la Biennale de 1936 par ses oeuvres figuratives, en majeure partie des têtes et des bustes, où se réflétait “la volonté de concilier les nécessités plastiques et le trait de caractère, la forme close et la mobilité sensible de la surface”. Dès l’abord, on y devinait une certaine affinité avec les sculptures de Boccioni, encore que l’oeuvre la plus proche des théories futuristes qu’il ait jamais donnée soit une Composition de 1941. A vrai dire, c’est seulement dans les années qui ont suivi que l’artiste révéla clairement la vigueur et la sincérité de son invention. Si la figure humaine continue de lui servir de thème, du moins on la voit se débarrasser de tous liens réalistes, pour n’apparaître plus que comme une suggestion, un simple support à des recherches formelles. Les milieux artistiques italiens d’après-guerre s’ouvrant aux courant de portée internationale, Mastroianni devient, avec Spazzapan, un des artistes de ce renouveau à Turin. Le prix de la ville lui est décerné en 1947.
En 1951, il remporte son premier grand succès international avec une exposition à la Galerie de France, à Paris. En 1957, il se voit confier l’enseignement de la sculpture à l’Académie des Beaux- Arts de Bologne. Un an plus tard, la XXIXème Biennale de Venise lui décerne son grand prix de sculpture. Depuis, de nombreuses expositions personnelles lui ont été organisées, notamment à New York à la Galerie Bonino en 1964.
Les sculptures de Mastroianni retiennent l’attention par leur vitalité, leur énergie et leur solide installation dans l’espace. Grâce à une singulière rythmique de la forme, elles assument d’emblée un aspect monumental ayant quelque chose de rude et d’élémentaire.
“Nouveau dictionnaire de la sculpture moderne”, Fernand Hazan Editeur, Paris, 1970