Jean Vendome
Oeuvres disponibles :
– Catalogue d’exposition
– Collier Cravate
– Pendentif Broche — Circa 1970
– Paire de boucles d’oreilles
– VENDOME
– Collier « Papillon » — Fin des années 80
– Pendentif Broche « Falaise » — Fin années 80
– Collier « Flamboyant » – 2002
– « Collier Neige » — 1991
– Pendentif « Naïra »
– Collier « Tahiti »
– Collier « Cosmo »
– Bague en or — Circa 1990
– Collier en cuir — 1987
– Pendentif « Marine » — 1987
– Broche Pendentif Or Cristal — 1989
– « FORMULE » — 1970
– Bague or jaune, diamants et grenats
Jean Tuhdarian, dit Jean Vendome, né à Lyon le 18 avril 1930, est un artiste joaillier. À treize ans, il fait son apprentissage chez son oncle, le joaillier Der où il acquiert un savoir-faire et une technique irréprochable.
Dans les années 1960, les créations du joaillier Jean Vendome apportent un véritable renouveau : il est un des premiers à appliquer les principes esthétiques de l’abstraction à l’art du bijou. À ses débuts le style des bijoux est à l’opposer du sien : très décoratif et figuratif. Jean Vendome est en quête d’une voie nouvelle d’un langage en corrélation avec le mode de vie de son époque.
Il considère le bijou comme une œuvre d’art, une sculpture miniature qui peut se porter ; il lui attribue une valeur expressive spécifique, il s’agit pour lui d’une adaptation du langage du peintre à la joaillerie. Désireux de trouver une alternative réelle et viable au modèle traditionnel il développe ses recherches sur plusieurs fronts : le renouvellement des formes l’intégration de matériaux nouveaux, et un travail sur les pièces à transformations, permettant de porter des éléments d’un collier ou d’un bracelet en bague ou broche.
La recherche plastique débouche sur des changements radicaux de l’aspect des pièces. Jean Vendome commence par supprimer la monture traditionnelle au profit d’un motif abstrait, ou les pierres sont disposées en quadrillage irrégulier. La rupture avec la symétrie et l’ordonnance régulière est une vraie nouveauté, qui donne aux pierres un relief particulier et fait de la monture un décor par lui-même. Il s’attache à renouveler et enrichir le répertoire des matériaux de joaillerie, avec de l’or natif ou en pépites, des cristaux non taillés des quartz et des pierres à imagespierres à images. Il juxtapose ces éléments dans des compositions élaborées qui rappellent l’eau, le feu, la matière, la encore un registre complètement inédit en joaillerie. Ses créations trouvent un écho auprès d’un large public, Jean Vendome devient un des artistes les plus représentatifs du style contemporain.
- 1945 : Premier prix et une bourse d’état au concours de dessin de la Ville de Paris. Quatre ans de cours de gemmologie avec les professeurs Georges Göbel et Diane Level, début de sa passion pour les minéraux.
À 18 ans, premier atelier 2 rue Feutrier (Paris XVIII°) et réalisation pour ses confrères de la haute joaillerie de pièces de commande. Deux ans plus tard, première collection de bijoux de création pure : vif succès et véritable début de la joaillerie contemporaine. Avec cette première ligne Pépite, en or poli et sablé, sertie de pierres fines ou précieuses Jean Vendome s’inscrit dans une tendance baroque et se démarque de la joaillerie traditionnelle.
- 1955 : Création de la ligne Survol, qui évoque une ville vue d’avion, puis des lignes Nocturne et Boréale. Le premier collier Cravate, en fleur améthystes voit le jour.
Les récits de Paul Émile Victor, les cartes postales puis les voyages nourrissent son imaginaire. À partir de 1957, il prend l’habitude de présenter une ou deux lignes nouvelles par an.
- 1959 : Découverte des œuvres de Laurent Jiménez-Balaguer. De là, commence une amitié entre les deux familles, aujourd’hui encore très forte.
- 1965 : C’est la création de la ligne Cosmos.
- 1966 : Participation à l’exposition « La perle japonaise » au Palais d’Orsay à Paris et pour la première fois à la Société des artistes décorateurs (SAD) au Grand Palais à Paris.
- 1968 : Jean Vendome expose ses bijoux avec ceux de Georges Braque à la galerie parisienne Delisle. Il apparaît désormais comme « un pionnier du bijou moderne ».
Promu officier de l’ordre du Mérite, il obtient le prix du salon de l’École française au Musée d’Art Moderne en 1969. Les États–Unis lui inspirent les lignes America, Cinquième Avenue, Brooklyn, Manhattan, Central Park et New York.
En s’installant dans la boutique atelier, au 352 rue Saint-Honoré (Paris I°) il cesse de produire pour les autres joaillers et se consacre exclusivement à sa création. Il expose dans le cadre de la SAD, à la galerie Philippe Dalléas (à Bordeaux), avec le couturier Paco Rabanne, les peintres Viera da Silva et Jean Degottex.
- 1970 : De réputation internationale il accumule les récompenses, les prix les plus prestigieux et représente la France en tant qu’invité d’honneur à Tokyo pour la joaillerie d’art contemporaine. Médaillé d’argent des Arts, Sciences et Letrres de la Ville de Paris, il est récompensé par le premier prix de la joaillerie Créateurs et bijoux d’aujourd’hui et lauréat de l’exposition internationale de New York. C’est une période d’activité intense, où il enchaîne les expositions en France et à l’étranger : Prestige des pierres précieuses à Caen, Créations à Lyon, Prestige de l’or aux Champs-Élysées à Paris, Décor de la vie quotidienne en France au pavillon français lors de l’exposition Universelle de Montréal, Biennale internationale de la joaillerie d’art à Marina di Carrara (Italie), Rand Easter Show à Johannesburg, Salon international de Munich. À cette époque, les œuvres de Jean Vendome peuvent être romantiques, par leurs formes rondes et leurs thèmes ou design très épurées. Il crée les Transformables, bagues-pendentifs, bagues-bracelets et bagues multiples.
- 1971 : Jean Vendome réalise sa première épée d’académicien pour Roger Caillois qui deviendra un ami. Il en réalisera neuf autres.
Il rentre dans le dictionnaire Larousse.
- 1972 : Il expose à nouveau avec le SAD au Grand Palais, puis en compagnie de Salvador Dali à Bruxelles chez Isy Brachot. Deux créations majeures marquent cette année : L’épée d’académicien de Julien Green et la sculpturale bague Boule pouvant se porter de six façons différentes.
- 1974 : Deux créations majeures, la bague Ferret et la ligne Totem.
- 1977 : Vasarely prend contact avec Jean Vendome par l’intermédiaire de sa galerie new-yorkaise pour étudier la possibilité de réaliser des bijoux Vendome-Vasarely.
- 1978 : Jean Vendome expose à Tokyo, à la joaillerie Mikimoto, son représentant exclusif pendant dix ans.
- 1979 : Jean vendome participe aux côtés de César, Filhos, Arman et Vignando à « Bijoux 1980 ». À partir des années 1980, ses deux fils, Raphaël et Thierry Vendome, rejoignent l’affaire familiale.
- 1986 : Il est présent au Musée de Strasbourg à l’exposition Cristaux 1986, Bijoux, cailloux, fous ! Il crée le Compact, bijou à secrets, comprenant une bague, un bracelet, des boucles d’oreilles et deux pendentifs, soit vingt-et-une façons différentes de le porter. Jean Vendome est promu chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
- 1987 : Ligne Promenades irréelles.
- 1988 : Le Musée des Arts décoratifs achète la bague Ferret. Présentation de la ligne Bulle et Boules.
- 1991 : Sa nouvelle ligne Nature-Elle est construite à partir de perles et de pierres montées à l’état de gemmes. Le musée de Glasgow, en Écosse, acquiert le « bijou-sculpture » Crabomard.
- 1992 : Ligne Marine en hommage à sa passion pour la mer et les bateaux.
- 1994 : Jean Vendome présente la ligne Thèmes, à partir de ce qu’il appelle les « pierres habitées », c’est-à-dire les quartz à empreintes et fantômes, où se lisent les croissances géologiques successives.
- 1996 : Ligne Secrets de Chine.
- 1997 : Ligne Equinoxe.
- 1998 : Le Muséum national d’Histoire naturelle lui consacre durant trois mois une très importante rétrospective 50 ans de création.
- 1999 : Deuxième rétrospective au Muséum d’Histoire naturelle de Lyon.
- 2007 : Jean Vendome ferme le magasin du 352 de la rue Saint-Honoré.