Robert Couturier
Oeuvres disponibles:
– « Couple debout », 1947, bronze
– » La Pensée », 1948, bronze
– « Nageuse », 1953, bronze
– « L’Artiste et son modèle », bronze
– « Mc Do », 1999, bronze
Robert Couturier, né le 2 mai 1905 à Angoulême et mort le 1 octobre 2008 à Paris.
Se libérant d’Aristide Maillol, ce père qui n’a jamais cessé de vénérer, Robert Couturier recherche la suggestion plus que la représentation, préfère la ligne au modelé autour du thème éternel du nu, presque exclusivement féminin, ou de manière plus générale, du corps humain, devenu pour lui un moyen et non une fin.
La sculpture de Robert Couturier n’est pas ostentatoire. C’est un art retenu, discret. Sculpter pour lui c’est créer un minimum de moyens et offrir la plus grande liberté d’interprétation.
En 1928, Couturier présente son travail à Aristide Maillol, qui l’engage à concourir pour le Prix Blumenthal, dont il est membre du jury. Il obtient un atelier à La Ruche, passage de Dantzig à Paris. L’année suivante, Couturier passe le concours de professorat de la ville de Paris. Il se présente à Alfred Janniot, chargé de l’exécution du Musée des Colonies, avec qui il devient ami et l’aide à repasser le Prix Blumenthal, qu’il obtient en 1930.
Dès 1934, il participe à ses premières expositions collectives dans des galeries parisiennes Carmine, La Boétie et Georges Petit, où il rencontre Germaine Richier, avec qui il restera ami jusqu’à sa mort, en 1959. Georges Huisman, directeur général des Beaux-Arts et président de la commission des commandes de l’Exposition Internationale des arts et techniques dans la vie moderne de 1937, lui commande Le Jardinier pour l’esplanade du Trocadéro à Paris. Cette sculpture sera remarquée par la critique. L’architecte Emile Aillaud l’engage comme collaborateur pour la décoration du Pavillon de l’Elégance à l’Exposition internationale de 1937. En 1938, Georges Huisman lui commande la réalisation d’une porte monumentale, qui sera exposée au Salon d’Automne, pour la salle des assemblées du Palais Ariana, à Genève, siège de la Société des Nations. Engagé par Emile Aillaud pour la décoration de la Porte Maillot, il réalise une sculpture allégorique, La Joie dans la Paix. Ce décor sera détruit.
Avec le Groupe Forces Nouvelles et celui de la Nouvelle Génération, Robert Couturier signe le manifeste « Rupture », qui défend le retour au métier et aux valeurs artistiques traditionnelles. EN 1940, il participe à l’exposition « Cent ans de sculpture française » à Bruxelles. En 1946, il obtient enfin la commande pour le Monument à Etienne Dolet destiné à être érigé à Paris, Place Maubert. En 1947, Couturier crée La Femme qui marche , les Jambes écartées et la Jeune Fille accoudée. Sa première exposition personnelle a lieu à Londres, à l’Anglo-French Art Center, où il montre onze sculptures et trente-quatre dessins. Il participe aussi à l’exposition collective « La sculpture française de Rodin à nos jours » à l’ancien musée de l’armée de Berlin. A la fin des années 40, il exécute La Pensée et débute sa série des Nageuses et desFaunes, sculptures aux formes très contrastées, allant d’une sculpture filiforme à des volumes pleins et généreux. Il participe aux deux importantes expositions de sculpture de l’après-guerre, « Les Sculpteurs contemporains de l’Ecole de Paris » à la Kunsthalle de Berne et une autre au Musée d’Amsterdam, qui réunissent l’ancienne et la nouvelle génération de sculpteurs.
Dès 1950, il réalise ses premières sculptures construites par le vide, où seule l’armure est laissée visible: Fillette sautant à la corde, Jeune Fille lamelliforme, Femme dans un fauteuil. Il poursuit ses recherches sur la structure décharnée avec la Femme couchée et la Femme s’essuyant la jambe dont le musée national d’art moderne achète le premier exemplaire, aujourd’hui déposé au Musée de Cambrai. Sa première exposition particulière en France à la Galerie Creuzevault, à Paris, présente les vingt sculptures les plus représentatives de ces dernières années. L’Etat lui commande deux ensembles de bas-reliefs gravés: Les Arts et La Vie Champêtre pour le hall de l’Ambassade de
France à Tokyo. En 1958, avec Henri-Georges Adam, Georges Braque, César, Giacometti, Richier, Poillerat, il participe à l’exposition universelle de Bruxelles. Dès 1960, il débute la série des Femmes-Boîtes, qu’il considère comme des petites architectures, construites à partir de boîtes en carton.
En 1975, La Monnaie de Paris organise une importante rétrospective de son oeuvre montrant à la fois ses sculptures, ses dessins et ses médailles. De 1977 datent les premières oeuvres de Couturier sur le thème de la cage, Petite cage ouverte et Femme assise au grillage. Au début des années 1980, Couturier commence sa série de couples, Petit couple horizontal, Couple couché sur un tube, Couple bivalve.
Dans les années 1990, Robert Couturier intègre des objets récupérés dans ses sculptures notamment dans la Grande Femme dans la baignoire, La Femme à la robe rayée. Ces dernières sculptures sont présentées par la Galerie Dina Vierny à la FIAC en 1993. Une exposition personnelle lui est consacré à Campredon, à l’Isle-sur-la-Sorgue, de mars à juin 1996.
En 2000, deux expositions personnelles lui sont consacrées au Musée Rignault de Saint-Cirq- Lapopie et au Musée Zadkine, aux Arques. Le Musée Maillol, à Paris, lui consacra une rétrospective dernièrement (en 2005).
Collections publiques et privées:
– Musée National d’Art Moderne Centre Georges Pompidou, Fonds National d’Art Contemporain, Manufacture Nationale de Sèvres, Mobilier National de Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Monnaie de Paris, Musée Bourdelle Paris, Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, Ecole Nationale Supérieure d’enseignement technique de Cachan, Faculté de pharmacie de Chatenay- Malabry, Musée de Grenoble, Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon, Faculté des Sciences à Orsay.
– étranger: Museum of School of Fine Arts Boston, Museo De Arte contemporeano Sofia Imber de Caracas, Palais Ariana de Genève, Musée de La Havane, Centre Del Arte Reina Sofia de Madrid, Museu de Arte Moderna de Rio de Janiero, Contemporary Sculpture Center de Tokyo, , Musée Seji Togo de Tokyo.
Expositions personnelles: – France: Galerie Creuzevault, Maison de la Pensée Française, Galerie de Varenne, Musée Rodin, Galerie Lucie Weill, Galerie Valmay, Galerie Dina Vierny, Galerie Yves Gastou, rétrospective Musée Maillol – Etranger: Anglo French Center Londres, School of Fine Arts Boston, Gallry Cube Tokyo, Centre d’Art de Beyrouth
Expositions collectives: – Paris: Galerie Georges Petit, Galerie Carmine, Galerie La Boétie, Salon des Tuileries, Galerie Barreiro, Galerie Jean Charpentier, Galerie Jeanne Castel, Galerie Héraut, Musée du Petit Palais, Galerie Pierre Maurs, Galerie du Bac, Musée Galliera – Etranger: Stedelijk Museum Amsterdam, Biennale de Venise, Museu de Arte Maderna Sao Paulo, Berlin, Munich, Dusseldorf, Musée des Beaux-Arts de Charleroi, Bruxelles, Vienne.
Oeuvres disponibles :