Jacques Zwobada, né à Neuilly-sur-Seine le 6 août 1900, mort à Paris le 6 septembre 1967.
Doué pour le dessin, Jacques Zwobada devient élève à l’École des beaux-arts de Paris de 1918 à 1924. Dabord influencé par Auguste Rodin, sa sculpture s’éloignera de l’influence des formes du maître. En 1925, il obtient la médaille d’or de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925.
En 1926, Jacques Zwobada reçoit sa première commande, celle du Monument à André Caplet, érigé en 1928 au Havre (détruit en 1944).
En 1928, il est lauréat du second grand prix de Rome en sculpture.
En 1929, il reçoit avec le sculpteur René Letourneur, le premier prix du concours international pour le Monument à Bolivar (1933) à Quito en Équateur2. Zwobada et Letourneur mettront quatre ans à exécuter ce monument équestre dans les ateliers qu’ils ont installés à Fontenay-aux-Roses, ville où Zwobada travaillera sa vie durant.
En 1934, il est nommé professeur à l’École supérieure des arts appliqués Duperré de la rue Dupetit-Thouars à Paris. Il occupera ce poste jusqu’en 1962. À partir de 1935, il commence à exécuter de nombreux bustes. En 1944, il est chargé de cours à l’École normale supérieure de l’enseignement technique.
En 1948, il épouse Antonia Fiermonte, qui vient de divorcer de René Letourneur. Il entretient une passion amoureuse pour Antonia Fiermonte qui se traduira dans l’œuvre par la glorification du corps de la femme aimée. La même année, il s’envole vers le Vénézuela. Il est détaché par le ministère des Affaires étrangères comme professeur à l’École des beaux-arts de Caracas et conseiller artistique du gouvernement vénézuélien. Zwobada reçoit, en 1948, le grand prix de sculpture du Salon annuel de Caracas. Il restera en Amérique du Sud jusqu’en 1950.
Le 3 avril 1956, son épouse meurt. Zwobada lui élève un monument funéraire dessiné par son ami l’architecte Paul Herbé dans le cimetière de Mentana, près de Rome3.
En 1962, il est nommé professeur correcteur à l’École des beaux-arts de Paris. Il est nommé chevalier des Arts et lettres et, en 1963, chevalier de la Légion d’honneur. La même année, il exécute trois tapisseries aux Ateliers Pinton à Aubusson.
Parmi ses œuvres, il réalise celles qui ornent la Faculté des lettres de Rennes, une mosaïque du paquebot France, des dessins au fusain dans les ateliers d’Aubusson. Il illustre les Fleurs du mal de Charles Baudelaire de 25 lithographies (Léon Pichon , éditeur), et L’après-midi d’un faune de Mallarmé avec dix dessins4.
Le 6 septembre 1967, Jacques Zwobada meurt à Paris. Il est enterré près de sa femme à Mentana en Italie.