Pierre Traverse
Pierre Traverse est né le 1er Avril 1892 à Saint-André-de-Cubzac (Gironde). Ses débuts sont lents, coupés par les tragiques événements de 1914. Son père l’avait envoyé à Limoges, confiant son initiation à un vieux sculpteur Philippon, le seul maître, au dire du jeune artiste, qui lui ait appris quelque chose. En 1910, Traverse vient à Paris, passe un an dans l’atelier d’Injalbert, à l’Ecole des Beaux-Arts.
Sa première oeuvre, exposée au Salon des Artistes Français, est un groupe: Les Présents de la Terre, qui le fait tout de suite remarquer. Il est déjà en possession de son art. Il n’y a pas eu chez lui de tâtonnement. La Famille, comme l’Homme, comme les Baigneuses, est d’une harmonie parfaite. A aucun moment Traverse n’a cédé à l’attrait des théories. Pas de déformations visibles, agressives, pas une concession aux avant-gardes et non plus à un académisme arriéré. Son art est sain, franc, probe, en dehors des chapelles, quelles qu’elles soient…
Traverse est un des rares artistes qui s’attaquent à la taille directe.
Élève d’Injalbert, disciple de Bourdelle et Joseph Bernard, se réclame de la grande tradition classique. Il expose dans de nombreux Salons, notamment celui des Artistes Français, le Salon d’Automne et le Salon des Artistes Décorateurs. Digne représentant de la sculpture en pierre réalisée par taille directe, il obtient la première médaille d’or au Salon des Artistes Français en 1926, et le prix Blumenthal en 1932.
Son oeuvre la plus connue de cette période est son Homme, réalisé en 1937 pour les jardins du Palais de Chaillot.
Bibliographie:
– Jacques BASCHET, “Sculpteurs de ce temps”, Nouvelles Editions Françaises, 1946 – Catalogue d’exposition, “Pierre Traverse”, Galerie Martel – Greiner, 1997
Musée d’Art Moderne de la ville de Paris : – “Mère et enfant”, 1929, Salon des Artistes Français – “Jeune femme accroupie se coiffant” – “Diane et ses compagnes poursuivant Actéon”, 1936, Exposition de Bruxelles – “Nu debout” – “Nu accroupi”.